Les entreprises régionales en produisent 330 000 tonnes, dont 155 000 tonnes uniquement pour l’industrie chimique. La métallurgie et les industries mécaniques arrivent en seconde position, avec 90 000 tonnes.
Ces 330 000 tonnes correspondent au tonnage effectivement collecté. C’est la partie des déchets la plus importante en volume, mais elle est maîtrisée et les risques liés à la gestion de ces déchets sont donc limités. Cependant, il ne faut pas oublier que le simple fait de fabriquer puis d’utiliser, en amont, les produits générateurs de ces déchets dangereux aura entraîné la diffusion de substances dangereuses dans l’environnement !
En revanche, une autre catégorie de déchets dangereux est plus préoccupante : il s’agit des déchets dangereux diffus, c’est-à-dire des déchets dangereux produits en trop petite quantité pour faire l’objet d’une gestion spécifique et qui sont bien souvent dirigés vers des solutions d’élimination inadaptées. Le risque pour les salariés et pour l’environnement est alors important, sachant que de petites quantités de ces déchets peuvent causer de gros dégâts. Autrement dit, le risque que représente cette partie des déchets dangereux est inversement proportionnel à leur volume…
En Rhône-Alpes, on estime que la part des déchets diffus des activités effectivement collectée représente environ 36 000 tonnes, tous secteurs d’activité confondus : mécanique, photographie, travail du bois, agriculture, imprimerie… Mais la part non collectée représente sans doute un volume équivalent ! Ces déchets se retrouvent dans les réseaux d’assainissement, dans les ordures ménagères, dans les déchets d’activités économiques non dangereux (DAE)… Ces exutoires ne sont pas conçus pour de tels déchets. Ceux-ci représentent alors un risque important pour la sécurité des personnes travaillant dans les filières de traitement des déchets, ainsi que pour l’environnement.