Nombreux et variables selon le secteur d’activité, les déchets dangereux doivent faire l’objet, dans tous les cas, d’une attention particulière.

Déchets des services et du commerce

Les produits et déchets dangereux dans l’entreprise

Les détergents

  • Substances dangereuses : eau de javel, acides.
  • Activités concernées : toutes.

Solvants et décapants

  • Substances dangereuses : solvants et mélanges solvantés (cétones, toluènes, xylène…), composés synthétiques, métaux lourds.
  • Activités concernées : coiffure et cosmétique.

Les aérosols

  • Activités concernées : toutes.

Les boues de perchloroéthylène

  • Substances dangereuses : solvants chlorés.
  • Activités concernées : pressing, blanchisserie.

Les bains photographiques

  • Substances dangereuses : métaux et composés soufrés.
  • Activité concernée : photographie.

Filtres à huile, huiles usagées, liquide de refroidissement et liquide de frein, batteries automobiles

  • Substances dangereuses : huiles minérales claires ou noires (hydrocarbures), métaux lourds, éthylène glycol.
  • Activités concernées : transports et garages automobiles.

batteries

 Crédit ©Laurent Mignaux/METL-MEDDE

 

Les emballages, gants et chiffons souillés par des produits dangereux

  • Activités concernées : toutes.

Piles et accumulateurs

  • Substances dangereuses : métaux lourds
  • Activité concernée : toutes.

collecte piles

 Crédit ©Bernard Suard/METL-MEDDE

 

Les tubes fluorescents

  • Substances dangereuses : métaux lourds, PCB (polychlorobiphényles ou « pyralène ») pour les tubes fluorescents les plus anciens.
  • Activité concernée : toutes.

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E)

  • Substances dangereuses :
    • Plastiques pouvant contenir des retardateurs de flamme halogénés
    • Pour les appareils de froid : liquides réfrigérants (CFC, HCFC, HFC)
    • Piles et accumulateurs
    • Tubes cathodiques
    • Condensateurs pouvant contenir des PCB (polychlorobiphényles ou « pyralène »)
    • Cartes électroniques
    • Écrans à cristaux liquides
    • Relais ou commutateurs à mercure
    • Câbles électriques
  • Activité concernée : toutes.

 

Les produits dangereux peuvent être identifiés par leur emballage, grâce aux pictogrammes suivants : 

 Dangers physiques

danger-physique-explosif

Explosif

danger-physique-inflammable

Inflammable 

danger-physique-comburant

Comburant

danger-physique-corrosif-metaux

Corrosif pour
les métaux

danger-physique-gaz

Gaz comprimé, liquéfié, dissout

 
 Dangers pour la santé Dangers pour
l’environnement
Dangers aigus élevés  Danger chronique ou aigu moyen  Danger chronique élevé

danger-aigu-eleve-toxique

 Toxique

danger-aigu-eleve-corrosif-peau-yeux

Corrosif pour
la peau, les yeux

danger-chronique-aigu-moyen-irritant

irritant, sensibilisant

danger-chronique-eleve-CMR-STOT

i) CMR, ii) STOT
danger par aspiration

danger-environnement-aquatique

Milieu
aquatique

 Et pour les produits les plus anciens :

danger-ancien-symbole

= danger-chronique-aigu-moyen-irritant ou  danger-chronique-eleve-CMR-STOT

  

Chiffres-clés

600 000 tonnes de déchets dangereux sont collectées chaque année en Rhône-Alpes, dont 330 000 tonnes sont produites par les entreprises.

 

Ces 330 000 tonnes correspondent au tonnage connu et effectivement collecté. C’est la partie des déchets la plus importante en volume, mais elle est maîtrisée et les risques liés à la gestion de ces déchets sont donc limités.

En revanche, une autre catégorie de déchets dangereux est plus préoccupante : il s’agit des déchets dangereux diffus, c’est-à-dire des déchets dangereux produits en trop petite quantité pour faire l’objet d’une gestion spécifique, et qui sont bien souvent dirigés vers des solutions d’élimination inadaptées. Le risque pour les salariés et pour l’environnement est alors important, sachant que de petites quantités de ces déchets peuvent causer de gros dégâts. Autrement dit, le risque que représente cette partie des déchets dangereux est inversement proportionnel à leur volume…

 

paradoxe-tonnage-impact-environnement

 

En Rhône-Alpes, on estime que la part des déchets diffus des activités effectivement collectée représente environ 36 000 tonnes, tous secteurs d’activité confondus : mécanique, photographie, travail du bois, agriculture, imprimerie… Mais la part non collectée représente sans doute un volume équivalent !

Ces déchets se retrouvent dans les réseaux d’assainissement, dans les ordures ménagères, dans les déchets d’activités économiques non dangereux (DAE)… Ces exutoires ne sont pas conçus pour de tels déchets. Ceux-ci représentent alors un risque important pour la sécurité des personnes travaillant dans les filières de traitement des déchets, ainsi que pour l’environnement.